Proposition
Pour comprendre la proposition suivante se référer à la problématique exposée dans le texte de présentation suivant :
Outil pédagogique
Au niveau des outils, je me suis servi de l’objet, de ce qui est « jeter devant » (ob-jacere) tel que l’aborde l’expression ludocréative.
Le Jeu
L’animation suivante a été proposée fin janvier 2010 dans le cadre d’une formation de l’Office Protestant de Formation pour des catéchètes des Eglises Romandes.
Temps : 3 heures Ages : 15 – 16 ans
Groupe : 20 jeunes Nombre d’animateurs : 2/3 dont 1 théologien
Préparation
- Disposer dans la pièce une série d’objets dans un carton à chaussure (un ou deux objets, pas plus), recouvert d’un tissu, en prévoir une bonne vingtaine pour un groupe de 15 personnes
- Préparer en plus un objet qui soit en nombre suffisant pour que tous puissent avoir le même.
Déroulement
Les participants vont réaliser un parcours par deux (si possible un garçon une fille) en passant par différentes étapes au cours desquelles ils feront différentes rencontres.
- Avant de partir, les participants « se définissent » en choisissant un objet dans une caisse à disposition. Il s’agit d’utiliser l’objet comme support de définition.
- Puis ils partent en choisissant une table sur laquelle se trouve, une boite, dans laquelle se trouve un autre objet… En découvrant cet autre objet ils doivent l’intégrer à ce qu’« ils sont »… Que vont-ils faire de cette rencontre imprévue ? Comment vont-ils l’accepter, s’ils l’acceptent ?
- Parmi ces différentes étapes, représentées par ces tables, il y en a une qui est particulière puisque tous les groupes reçoivent, de la part des animateurs, un même objet (pour ma pratique, ce fut une pile) avec comme mission là aussi d’en faire quelque chose.
- A la fin du temps de jeu, les groupes de deux « mettent en scène » ce que fut leur vie avec les rencontres qu’ils ont faites afin de voir ce qu’ils en ont fait… C’est la relecture de leur vie. Il faut qu’elle ait un sens, il faut que cette relecture ait une certaine logique…
- Une représentation de ces « mises en scène » est proposée à l’ensemble du groupe.
- Un débat termine ce temps de jeu avec comme principales questions
- La capacité à s’être adapté ou non que les différentes rencontres (les tables avec les objets) ont pu susciter ;
- Situer la dynamique de la création dans ce que l’on fait ou pas de ce qui nous arrive…
- Etc.
Echos à la théorie
- Le jeu symbolise le parcours de vie réalisé par une entité bien particulière (c’est le binôme) qui se définit au moyen de l’objet.
- L’entité constituée « subit » les aléas de l’existence et des rencontres, représentés par deux phénomènes différents :
- Des rencontres propres à chaque entité (il s’agit des étapes avec les objets sur les tables) qui les invite à s’adapter à la nouveauté qui les saisit…
- Des rencontres qui saisissent la totalité des entités, vivant le parcours, et qui représentent ce qui dans l’histoire a été déterminant pour les êtres vivants en général
Connivence avec l’adolescence
- La transformation : leur corps se transforme sans qu’ils puissent prévoir où cela va les conduire…
- L’adaptation aux nouvelles modes, l’influence des autres, les changements au gré des rencontres qui font qu’il y a passage d’un espace à un autre en un tour de main. Ce sont des espaces de vie.
- La course proposée dans le jeu interpelle la cohérence, leur cohérence qu’ils devront en fin de parcours faire, puisqu’ils vont s’expliciter en relisant devant le groupe leur parcours.