Avec plusieurs autres théories de la communication, l’« agenda setting » s’avère particulièrement intéressante parce qu’elle interroge une question fondamentale, celle de la formation de l’opinion public. Comment se forge t-on une opinion ? Comment en arrivons-nous à penser cela de ça ? dirais-je pour traduire la question de fond de façon triviale… Et pour l’adolescence qui entend se positionner et qui le fait, il peut être d’un grand secours de s’y intéresser.
L’originalité de cette théorie est de se situer dans un espace intermédiaire entre une théorie qui pense que l’opinion est directement influencée par les médias et une autre qui au contraire pense que le récepteur « filtre » ce qu’il reçoit par le fait qu’il ne peut entendre que ce qu’il veut entendre.
Mc Combe, l’initiateur de cette approche développe l’idée que les médias nous disent ce à quoi il faut penser et comment il faut le penser. L’influence est donc deux ordres :
- Hiérarchique : l’ordre de l’information est décidée par les médias qui définissent en quelque sorte ce dont nous allons parlé, « notre agenda. »
- Formelle : La forme de l’information car en plus de l’ordonner dans l’agenda, les médias nous la livre déjà « ficelée. » Reportage, élocution, prise de vue et j’en passe conditionne le rendu de l’information.
Une théorie qu’on peut résumer ainsi :
Les médias ne nous disent pas ce qu’il faut penser, mais ce dont il faut parler et la façon d’en parler.
Guy Labarraque
Sources :
Mc COMBS, M., SHAW, D. L., « The Evolution of Agenda-Setting : Twenty-Five Years in the Marketplace of Ideas », Journal of Communication, 43, n°2, 1993, p. 58-67.
SFEZ L. (1992), Critique de la communication, Paris, Point seuil, 528 p.
Autre théorie : les 5 axiomes de la communication