Matthieu 21,28-32

28 – Que pensez-vous de l’histoire que voici ? ajouta Jésus. Un homme avait deux fils. Il alla trouver le premier et lui dit : « Mon fils, va aujourd’hui travailler dans notre vigne. » 29. « Je n’en ai pas envie », lui répondit celui-ci. Mais, plus tard, il regretta d’avoir répondu ainsi et se rendit dans la vigne. 30. Le père alla trouver le second fils et lui fit la même demande. Celui-ci lui répondit : « Oui, mon Seigneur, j’y vais ! » Mais il n’y alla pas. 31. Lequel des deux a fait la volonté de son père ? – C’est le premier, répondirent-ils. Et Jésus ajouta : – Vraiment, je vous l’assure : les collecteurs d’impôts et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu. 32. En effet, Jean est venu, il vous a montré ce qu’est une vie juste, et vous n’avez pas cru en lui – tandis que les collecteurs d’impôts et les prostituées ont cru en lui. Et, bien que vous ayez eu leur exemple sous vos yeux, vous n’avez pas éprouvé les regrets qui auraient pu vous amener enfin à croire en lui.

Trad. La Bible du Semeur

Ethik und / oder Moral

Diese beiden Begriffe sind schwer zu unterscheiden.

Beides sind Fremdwörter unterschiedlichen Ursprungs:

Ethik > ethos, aus dem Griechischen beinhaltet in der Antike die Wissenschaft und Lehre der gesellschaftlichen Gewohnheiten, sowohl das Reflektieren über die Regeln der Gesellschaft als auch das Weitergeben derselben.

Moral > mos (gen. moris), aus dem Lateinischen, umfasst die gesellschaftlichen Gewohnheiten, die zur Regel werden und somit als gesellschaftliche Normen obligatorisch sind.

In der römischen Zeit ist mos die gesellschaftlische, obligatorische Konvention und das vom Griechischen übernommene ethica die Philosophie und Wissenschaft über die Konventionen.

Sind beide Begriffe in der heutigen Zeit austauschbar ?

Wohl nicht.

Und das soll dargelegt werden und dabei wird die Interaktion beider Begriffe in den Mittelpunkt stellen.

Der fondamentale Unterschied könnte zusammengefasst werden in den Worten,

Ethik ist das, was als gut einschätzt wird und Moral ist das, was als verpflichtend angesehen wird. Die Ethik beschäftigt sich mit dem, was zum Guten tendiert – was tut den Menschen im Zusammenleben gut tut – und die Moral  beinhaltet, was zu einer bestimmten Epoche als richtig und gut für die Gesellschaft definiert wurde.

Spinoza (1632-1677) betrachtet sowohl die Ethik als auch die Moral als das Wollen zum Guten und Gerechten, einerseits durch Vernunft, andererseits durch Gehorsam.

Die moderneren Betrachtungen definieren, dass die Moral dem Verhältnis von sich zu den anderen dient, die Ethik die Beziehung des Menschen zu sich selbst näher bestimmt.

Die Moral basiert auf der Idee einer Tendenz nach aussen et sie wird als allgemeingültig hingestellt. Mit der Ethik werden persönliche, selbstbezogene Werte verinnerlicht.

In den obigen Überlegungen wurde versucht die Verbindungen beider Begriffe darzustellen.

Die Weltgeschichte hat uns gezeigt, dass sich beide Begriffe auch krass gegenüberstehen können, dass es sogar wünschenswert ist, dass sie in Widerspruch zueinander Stellung beziehen. Bezug wird dabei natürlich genommen auf die totalitären Staaten, die eine ihnen eigene Interpretation von Allgemeingültigkeit haben, die den einen oder anderen Teil der Menschheit ausschliesst – also dessen Konventionen doch nicht allgemein, für alle gültig sind – und die ( nicht nur ) aus diesem Grund in Konflikt geraten mit den individuellen Konzepten von Gut und Böse.

Die dunklen Seiten der Weltgeschichte appellieren daran, dass es doch interessant, man sollte sogar sagen, notwendig wäre, sich ständig ein eigenes Bild über die vorgelegten Werte und Normen zu machen, immer wieder und dauernd mit der Frage gerüstet zu sein, “wozu ist es gut und was sagst du dazu ?”. Ja natürlich, andere befragen, aber vor allem sich selbst der Frage stellen.

Diese Frage wurde eines Tages Jesus vorgelegt, als er dabei war, wie eine Frau des Ehebruchs verurteilt wurde und das damalige, allgemein übliche Gesetz Tod durch Steinigung vorschrieb.

Johannesevangelium 8, 4b: “ Meister, diese Frau ist auf frischer Tat beim Ehebruch ergriffen worden. Moses hat uns im Gesetzt geboten, solche Frauen zu steinigen. Was sagst du dazu ?

…Als sie nun nicht aufhörten, ihn zu fragen, richtete er sich auf und sagte zu ihnen: Wer unter euch ohne Sünde ist, der werfe den ersten Stein auf sie.”

Jesus stellt mit seiner Antwort die Moral “für alle” unter den Massstab eines jeden Einzelnen, unter den Vergleich mit den eigenen, persönlichen Werten.

( Von S.Coral überarbeitete Wiedergabe der Gedanken von Guy Labarraque )

Ethique et/ou morale ?

On a toujours du mal à distinguer ces deux notions parce qu’elles ont des origines différentes. Si l’une vient du grec (éthique), l’autre vient du latin (morale); est-ce à dire que ce peut être des termes interchangeables ?

Sans doute pas et c’est ce que j’aimerais mettre en valeur en soulignant en même temps l’interaction qu’il y a entre les deux.

Au fond la grande différence recoupe la différence qu’on a entre ce qui est « estimé bon » (l’éthique) et ce qui « s’impose comme obligatoire » (la morale). Pour préciser les choses on pourrait dire que l’éthique s’occupe de ce qui tend au bien et la morale ce qui, à une époque précise, s’avère être bien.

Spinoza (1632 – 1677) considérait tant l’éthique que la morale comme conduisant au bon, au juste ou au bien (que les philosophes spécialistes de la morale me pardonnent l’amalgame de ces trois notions qui, évidemment en philo, se nuancent…), mais l’une par l’obéissance (la morale) et l’autre par la raison (l’éthique).

Dans une appropriation moderne de cette nuance on pourrait dire que si la morale sert à qualifier les rapports de soi aux autres, l’éthique servirait à qualifier les rapports de soi à soi. La morale a cette idée d’extériorité et de valeur universelle et l’éthique celle de l’intériorité et de valeur personnelle.

Si dans notre réflexion, il importe de relier toujours les deux, l’histoire nous a montré qu’elles peuvent s’opposer et qu’il, est souhaitable qu’elles le soient parfois. Je fais référence évidemment aux états totalitaires qui ont une notion bien particulière de l’universel puisqu’ils le définissent en excluant telle ou telle partie de l’humanité et qui pour cette raison (mais pas seulement) entrent en conflit avec les conceptions des individus au sujet de ce qui est bien ou mal pour eux. Raison pour laquelle, je trouve intéressante l’idée d’avoir dans sa « besace » en permanence cette question existentielle : « et toi qu’en dis-tu ? » Question qu’on peut poser aux autres évidemment, mais aussi pour soi…

C’est une question qu’on a posé en tout cas un jour à Jésus à un moment où on lui amenait une femme reconnue comme adultérine et que la loi, l’usage commun, la morale du temps, condamnait à la lapidation.

Evangile de Jean 8,4b « « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. 05 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? (…)  » 07 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. »»

On le voit, Jésus dans sa réponse, repositionne la morale « pour tous » à la mesure des valeurs de chacun, les siennes en tout premier lieu et par analogie, évidemment celles de ses interlocuteurs.

Guy Labarraque

Sources :

  • Beauvais, M. (2008), « Accompagner, c’est juger », in Education Permanente n°175, pp 123-135.
  • Cornu, D. (1997), Ethique de l’information, Paris, Puf.
  • Ricoeur, P. (1990), Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, p.200.

Evangile de Jean 8,1-11