Belle épine

Synopsis

réalisateur : Rebecca Zlotowski
scénario : Rebecca Zlotowski, Gaëlle Macé
image : George Lechaptois
son : Mathieu Descamps
montage : Julien Lacheray
décors : Antoine Platteau
musique : ROB

Le film

Une jeune femme déboussolée par la mort de sa mère se laisse entrainer par une copine frondeuse et proche de quelque motards « limites » de Rungis pour qui, la poignée est soi on soit of avec Burning, weeling, vitesse et mort à la clef.

Sans doute parce qu’il n’existe plus aujourd’hui de quoi aider les individus dans notre société à tourner la page ou donner un sens à sa vie et que ce qui peut être proposé n’est plus reconnu ou vu comme complètement ringard. On va loin pour essayer d’exister en groupe, pour dire qu’on « nous » doit le respect, et de ce point de vue là les adolescents sont les premiers concernés

Le personnage de Prudence (Léa Seydoux) incarne l’adolescent qui ne cessent de vivre dans un monde de paradoxes qu’il ne peut au fond pas accepter. C’est là dans le rapport entre dépendance au parents et loyauté aux copains et plus précisément ici dans ce film avec une immense solitude qu’on fait passer pour de la liberté.

Dans Belle Epine, les nuits sont fascinantes alors que le jour est morne et sans charme. La nuit, les garçons s’affairent autour de leurs roadsters et le jour, ils sont dans le métro dans l’anonymat de la foule à regarder un monde qui ne passe pas… Tant de réel et d’irréel entremêlé fait de ce film une réussite entre le cinéma d’auteur, et le cinéma de genre, celui de l’imaginaire.

Guy Labarraque

Rebecca Zlotowski

De nationalité française. Né en 1980 à Paris (France).
Belle épine est son premier film en tant que réalisatrice.

Les « cinq éléments » de la pédagogie

Comment organiser les méthodes pédagogiques ? (III)

Marguerite Altet propose de structurer les méthodes pédagogiques en relation avec la situation dans laquelle se trouve l’apprenant et l’enseignant. C’est donc le contexte ou le milieu qui compte et moins son rapport au savoir (Louis Not) ou une relation spécifique entre deux des trois acteurs (triangle pédagogique de Jean Houssaye) du dispositif pédagogique. Or qui dit contexte ou milieu parle de flux, d’énergie, de temps, d’équilibre et dessine un système plus complexe, plus global, en un mot systémique (qui prend justement en compte la complexité d’une situation).

Comment l’espace pédagogique est-il structuré ? Marguerite Altet le structure avec 5 éléments :

  • Le savoir
  • La situation
  • Les acteurs
  • La communication
  • La finalité

Comment interpeller les différentes pédagogies à partir de ce cadre composé de 5 éléments ? En examinant comment s’articule et interagissent ces éléments constitutifs. Par exemple et en partant de l’hypothèse qu’on parte de l’item « communication », un pédagogue insistant sur l’intégration de l’enfant dans « la » communauté, aura tendance à épouser les thèses d’une pédagogie socialisante, tout comme le pédagogue, préoccupé d’efficacité, aura tendance à privilégier les courants pédagogiques cherchant à optimiser une pédagogie par « objectif ».

On l’aura compris, il s’agit d’exemples qui ne sont en rien normatifs, mais qui peuvent aider à situer les tendances des uns et des autres, autant ceux qui se réclament de tel ou tel courant que ceux qui ne s’en réclament pas.

Guy Labarraque.

Socrate

« Connais-toi toi-même » sentence qu’on attribue à dont Socrate, mais dont les textes nous disent en fait qu’elle est plutôt une maxime de l’époque, puisqu’elle  fut offerte à Apolllon par 7 sages comme prémices de leur sagesse (Platon, Protagoras, 343b).

Quoiqu’il en soit, Socrate ne cessa au cours de sa vie de la commenter, ce qui nous amène à dire d’une part que s’il doit y avoir une recherche (une science) importante et fondamentale, c’est bien de s’occuper de l’être, du soi et  d’autres part, s’il doit y avoir action, c’est de se diriger vers l’intériorité.

Le maître d’Athènes en est en tout cas persuadé puisqu’il n’hésite pas à dire que : « Mieux vaudrait pour moi avoir, une lyre mal accordée et dissonante, diriger un chœur discordant et me trouver en opposition et en contradiction avec la plupart des hommes que d’être seul en désaccord avec moi-même et de me contredire » (Platon, Gorgias, 482 b-c.)

C’est dire l’importance de cette quête : Connaissance de soi mais aussi et surtout cohérence interne, bref de quoi s’occuper l’entier de notre existence, ne disait-il pas encore qu’une « vie sans examen n’est pas une vie » ? (Platon, Apologie de Socrate, 38a).

On compare souvent Jésus et Socrate pour être, si on me pardonne l’expression, dans le même « rayon » mais dans différents contextes. Or parmi les nombreux traits communs (le fait de n’avoir rien écrit, de raisonner, d’avoir des disciples et d’avoir eu une fin tragique), Socrate et Jésus partage aussi le fait et on le souligne à mon sens un peu moins d’avoir eu différentes personnes pour rapporter leurs paroles et leurs actes.

Jésus et Socrate sont connus par ceux qui les ont suivi ; Jésus par les  4 évangiles et Socrate par trois personnes, Platon, Xénophon et Aristophane… II n’est pas inintéressant de savoir que Xénophon dépeint Socrate comme un sage mais sans plus, alors que Platon est carrément son porte-parole alors qu’Aristophane est l’un de ses détracteurs…

Guy Labarraque

Sources :

Platon, Bibliothèque La Pléiade T1, Paris, 1950, (traduction et note de  Léon Robin et M.-J. Moreau).