La Bible oui mais le Coran…

quran-british-museum1L’Expo Bible au Gymnase (Lycée) du Bugnon (8 au 18 février 2016), accompagnée d’une Presse de Gutenberg s’est trouvée centrée sur la question de la diffusion du livre en générale et de la Bible en particulier puisqu’elle fut le premier livre à être imprimé sur la presse à caractères mobiles.

Une question revenait souvent de la part d’enseignants comme d’élèves et le Coran ?

Quid du Coran et des questions liées à sa rédaction et à sa sa transmission ? Questions évidemment fondamentales et pleines d’enjeux et qui « nous » laisse démuni quant aux supports « Expo », puisque je n’en connais pas de cette qualité-là à propos du Coran. Une est en préparation à l’initiative de la Freer et Sackler Gallery dépendant du musée national des Arts Asiatiques à Washington et sera inaugurée, je vous le donne en mille, à la veille de l’élection américaine, en octobre 2016 ! A part, ça, rien à ma connaissance !

En attendant que nous ayons les moyens de la faire venir pour nos publics de gymnasiens, je glissais volontiers, lorsque la question m’était posée, que Bible et Coran dans leur constitution, malgré les différences indéniables de statut du texte, se ressemblaient quant au fait que ces deux textes n’étaient pas nés qu’à Jérusalem, pour la Bible et à la Mecque pour le Coran.

Les panneaux de l’Expo Bible que nous avions sous nos yeux mentionnent très concrètement l’Égypte et surtout la Mésopotamie comme lieux de naissance du texte biblique (reprise de légendes comme celle de Sargon ayant inspiré la rédaction de l’Histoire de Moise, et puis surtout l’usage de l’alphabet qui nait également là-bas). Le Coran dans un temps beaucoup plus restreint a lui aussi plusieurs lieux de naissance… L’Arabie avec la consignation de la Révélation en « formules types » qui permettent à ceux qui le récitaient de ne pas perdre le fil et puis la Syrie lorsque l’Islam déborde de la péninsule arabique et doit « enseigner » les peuples des territoires conquis et convertis à l’Islam. C’est en Syrie, par exemple, sous l’égide des califats Omeyades que le système de voyelles s’attache au texte consonantique et qui de fait va le fixer une fois pour toute.

Bref, une façon d’évoquer, trop succinctement j’en conviens, la multiplicité et la complexité des sources de nos textes sacrés, l’aspect multiculturel de la construction du texte et enfin de questionner l’émergence de l’énonciation même de la foi. Si, si !

Prenons le christianisme que je connais un peu moins mal que l’Islam dont on souligne souvent que les lieux phares sont Jérusalem et Rome… Sont-ce pourtant dans ces villes que la théologie chrétienne nait ? Est-ce là que se pense, s’articule, s’énonce la foi chrétienne articulée autour de la figure médiatrice de Jésus ? Non ! C’est à Constantinople ou Byzance ou encore Istanbul en particulier et en Turquie en générale… Les 7 premiers conciles, c’est à dire les 7 colloques qui vont fixer les grandes questie__internet_intranet_sfs_CLIO_PHOTOLISTEPHOTOLISTE_20090721170518_syri_600_ons de la foi chrétienne sont issus de cette terre là… Intéressant, n’est-il pas ?

Quant à l’Islam, c’est en Syrie, moins de 30 ans après la mort de Mohammed que va se structurer la foi musulmane avec la fixation du Coran, on l’a vu, mais aussi de la construction des premiers édifices importants dans lesquels la foi musulmane va « se réciter » (dôme du rocher, Mosquée des Omeyades de Damas puis celle de Kairouan – Tunisie), de l’émergence d’une économie avec l’invention d’une monnaie, etc. Un espace/temps particulièrement riche qui va migrer ensuite sur Bagdad (Iraq) avec la dynastie des Abbassides et en Turquie (et oui encore) avec les Ottomans et… Je m’arrête là.

Je ne peux que recommander d’avoir toujours à l’esprit ces origines de ce qui constitue une foi…

imgresPour ceux et celles qui sont intéressés à l’histoire du texte coranique, je renvoie au Que sais-je de François Déroche, « Le Coran » et au documentaire de Bruno Ulmer, Le Coran aux origines du livre qui est en ligne sur youtube, ici.

Guy Labarraque

Matthieu 9,19-26

18Comme il leur parlait ainsi, voici qu’un notable s’approcha et, prosterné, il lui disait : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » 19S’étant levé, Jésus le suivait avec ses disciples. 20Or une femme, souffrant d’hémorragie depuis douze ans, s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. 21Elle se disait : « Si j’arrive seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » 22Mais Jésus, se retournant et la voyant, dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et la femme fut sauvée dès cette heure-là. 23A son arrivée à la maison du notable, voyant les joueurs de flûte et l’agitation de la foule, Jésus dit : 24« Retirez-vous : elle n’est pas morte, la jeune fille, elle dort. » Et ils se moquaient de lui. 25Quand on eut mis la foule dehors, il entra, prit la main de l’enfant et la jeune fille se réveilla. 26La nouvelle s’en répandit dans toute cette région.

Version TOB

Les jeunes à l’Église ? Ouais…

On nous demande souvent à nous, aumônier de Jeunesse en Église ou au gymnase, ce qui peut bien motiver les jeunes à venir à l’Église ou plus précisément : Qu’est ce qui peut encore susciter qu’un jeune s’intéresse à la foi chrétienne et à fortiori à l’église ?

J’ai pensé à un texte que nous avons la chance de lire en trois versions, chez Marc, Matthieu et Luc et qui raconte comment Jésus intervient auprès de la fille d’un notable que le père donne pour morte…

Pourquoi ce texte ? Tout simplement parce que depuis le début 2016, les gymnasiens qui ne vont pas biens sont assez nombreux ; non pas qu’ils soient tous dans cet état, mais force est de constater que nous rencontrons, nous aumôniers et membres des services, des jeunes dans des situations délicates ; parce qu’en rupture complète avec leurs parents, seul au milieu de leurs camarades et parfois même sans ressources… Bref des jeunes dont la vie semble les avoir désertés. Continuer la lecture de Les jeunes à l’Église ? Ouais…