2 co… en moins de 20 minutes

J’avais entre les mains il y a quelques jours, l’édition du 2 novembre dernier et à la suite de la lecture de quelques articles, une grosse colère !

Elle commence par la lecture d’un divers d’un certain Christian Humbert rapportant qu’une jeune apprentie « dépouillait les séniors dont elle devait s’occuper » (p5). 4 colonnes et une photo viennent agrémenter la lecture. Alors qu’estce qui fâche ?

Ce qui fâche ; et je me suis assuré auprès de plusieurs autres personnes à qui j’ai demandé de lire ce texte ; c’est l’information avec laquelle nous repartons après la lecture. Nous repartons d’une part sur le fait que la police est très futée puisqu’elle ne révèle pas comment la jeune apprentie s’est fait pincée et surtout sur la petite phrase qui révèle la nationalité de cette dernière… Etrangère évidemment !

A quoi peut-il bien servir le fait que nous connaissions la nationalité de cette apprentie dans cette malheureuse histoire ? Rien si ce n’est à alimenter les idées qui font des étrangers qui sont chez20_minutes nous des personnes qui « dépouillent ». On nous parle d’un acte répréhensible d’une jeune lors de son apprentissage et on repart avec le fait que la police est très futé contre ces étrangers qui « abusent ».

Mais ce qui fâche encore un peu plus, c’est en découvrant en page 9 un autre fait divers, rapporté sur deux petites colonnes sans photo par un SMK que je pense être un journaliste, nous ne sommes pas dans une reprise d’agence. Ce dernier nous rapporte les malversations d’un employé des services sociaux d’une commune de suisse alémanique. Il « aurait exigé des avantages sexuels de la part de personnes ayant sollicités ses services ». Bref, une situation pénalement beaucoup plus lourde que celle de notre apprentie.

Je ne serai pas surpris que cet employé des Services sociaux soit Suisse et qu’il abusait de femmes, « je vous l’donne Emile » étrangères ?

Mais pour le cas, 20 minutes en est resté qu’aux faits répréhensibles de cet employé. Rien d’autres que les faits… Pauvre journal et pauvre de nous.

Guy Labarraque

Publié par

glabarraque

Pasteur et Aumônier de Gymnases dans le canton de Vaud

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